Lumières ...

Lumières ...

Pas capable d’aimer ?




L'écrivain et moraliste américain Thoreau parlait de « ces existences de désespoir tranquille », un peu comme vous le faites, surtout lorsque vous dites ne plus ressentir de tristesse, ou presque. Même si vous vous sentez très seul dans votre existence, vous n'êtes pas seul à ressentir cette solitude ; évidemment, ce n'est pas une consolation, mais cela montre qu'il y a là une forme de combat à mener qui relève en partie de la condition humaine, plus que de la pathologie.

Ce grand écart entre votre personnage social (capable de faire semblant de communiquer et d'être à l'aise) et votre personne intime (qui se sent seule) provoque votre souffrance. Mais même cette souffrance, vous essayez de la traiter par l'indifférence. Ça ne marche pas très bien parce qu'un être humain ne peut pas anesthésier ainsi ses besoins fondamentaux d'animal social. 

Il n'y a pas d'autre voie pour nous que le compagnonnage avec les autres humains, et plus si affinités. Pas d'autre solution pour vous que de continuer à aller vers vos semblables, sans espoir excessif ni idéalisé (« ressentir le déclic », « toujours les comprendre », « me sentir toujours bien avec eux »…) et avec patience. 

Peut-être que quelque chose en vous n'est pas bien « connecté » comme vous dites. Mais cela peut s'apprendre, en continuant de rencontrer les autres, de dialoguer, de leur poser des questions sur leurs propres états d'âme, leurs propres difficultés, leurs propres sentiments de solitude. Et en vous faisant aider en thérapie si besoin : les psys sont là pour ça, et ont l'habitude. Ne lâchez pas, et bon courage !

Christophe André
Psychologies.com


21/10/2008
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